Bien choisir son foil pour progresser

Le foil est aujourd’hui au cœur de multiples sports de glisse modernes tels que le wingfoil, le windfoil, et bien d’autres disciplines nautiques. Ce qui paraissait futuriste il y a quelques années est devenu essentiel à une certaine forme de progression pour de nombreux riders souhaitant évoluer sur l’eau. Pourtant, face à la diversité des modèles, des surfaces et des configurations, choisir le bon foil peut s’avérer complexe. Nous vous expliquons dans cet article comment fonctionne un foil et comment l’adapter à sa pratique ?

Comprendre les bases : comment fonctionne un foil ?

Avant même de parler de tailles ou de marques, il est essentiel de comprendre comment fonctionne un foil. Et l’hydrofoil est l’accessoire indispensable pour sa pratique. Il se compose du mât, du fuselage, du stabilisateur et surtout d’une aile avant (front wing) en carbone profilée placée sous la planche. Avec la vitesse, celle-ci génère de la portance au-dessus de la surface de l’eau grâce à la pression exercée, permettant ainsi à la board de s’élever.

C’est donc en partie le décollage (take off) qui procure cette sensation de voler unique. Une glisse fluide et silencieuse. Mais souvent technique pour les débutants, d’où quelques réglages à connaître.

Windfoil ou wingfoil : bien choisir sa discipline

Il y a fréquemment une confusion entre wind foil ou wing foil. Pourtant, malgré des sensations de glisse assez similaires, ces deux disciplines ont des équipements différents et impliquent des postures bien distinctes pour naviguer.

• Le wind foil est une évolution du windsurf, avec la voile gréée sur le mât et un foil à la place de l’aileron. (planche à voile à foil)
• Le wing foil, plus récent, se distingue par une aile tenue directement à la main et une planche beaucoup plus petite et compacte.

Le choix de ton foil dépend donc directement de la discipline pratiquée. Si certains modèles sont polyvalents et conviennent pour débuter, il devient néanmoins, à mesure que l’on progresse, d’adapter un foil plus spécifique à chaque discipline. C’est pourquoi il est important d’avoir un foil adapté.

Taille du foil : c’est quoi la surface en cm² ?

L’un des premiers critères à prendre en compte est la surface de l’aile avant, exprimée en cm². Par exemple, un foil 2000 cm2 correspond à une aile avant de très grande taille, idéale pour débuter quand on est un gabarit lourd (plus de 90 kg). Cette taille est également idéale pour naviguer dans des conditions de vent léger. Autre exemple, une front wing de 1500 cm² est parfaite pour un rideur bien plus léger, en initiation (moins de 60 kg).

• Plus la surface est grande, plus la portance est importante, ce qui facilite le décollage, le vol à basse vitesse et augmente la stabilité.
• Plus la surface est réduite, plus le foil est rapide, maniable, mais technique à gérer au pumping ou pour s’envoler.

Réglages : faut-il avancer ou reculer son foil ?

Une fois le matériel choisi, le positionnement du foil sous la planche joue un rôle plus important qu’on ne le croit. Beaucoup de pratiquants se demandent d’ailleurs s’il faut avancer ou reculer son foil, sous la planche.

Voici quelques conseils :

• Le fait d’avancer le foil dans le boîtier (rail de fixation), sous la planche, positionne sa portance plus près du centre de gravité du rider. Cette configuration rend la board plus stable et assure un décollage plus rapide (meilleur lift), idéal dans du light wind ou pour les gabarits lourds. Mais également pour remonter au vent plus facilement, ou sur un plan d’eau avec peu de vagues.
• Reculer le foil rend la glisse plus agréable et permet un meilleur contrôle quand ça va vite, ce qui est souvent recherché en race par les riders expérimentés. Aussi, par vent fort, reculer le foil apporte plus de réactivité et de maniabilité. Bien que cela demande une bonne maîtrise pour éviter un take off trop rapide ou une perte d’équilibre.

L’idéal est de tester progressivement, en ajustant de quelques millimètres à la fois, jusqu’à trouver l’équilibre parfait pour ta pratique.

Marques et références : zoom sur F-ONE et AFS

Difficile de parler de foil sans évoquer les grandes marques françaises F-ONE et AFS, parmi les plus réputées du marché international. Avec une gamme complète allant du débutant au rider pro, ces deux marques se sont imposées (presque) naturellement comme leaders mondiaux dans de nombreuses disciplines à foil.

Chez F-ONE, les modèles tels que le Gravity ou le Phantom sont des références en foil wingfoil. Ils ont été conçus pour offrir aux débutants une plus grande facilité d’accès, sans sacrifier la performance.

Et chez AFS, c’est le modèle Flyer qui est mis en avant pour apprendre le wingfoil : décollage doux, grande stabilité, et maniabilité exemplaire. Et si tu es windfoiler, teste le modèle Performance, excellent pour progresser facilement.

Notons que F-ONE et AFS ne sont pas seuls sur le marché du foil. En effet, d’autres marques comme Axis, Gong ou encore Duotone proposent également des gammes complètes pour que tu puisses progresser sereinement.

Foil wingfoil : la bonne configuration pour progresser

Pour un pratiquant de foil wingfoil de niveau débutant à intermédiaire, voici une configuration-type recommandée :

• Aile avant : entre 1500 et 2000 cm² selon ton poids.
• Fuselage : plutôt long pour plus de stabilité (environ 66-68 cm), plus de vitesse et un décollage plus simple.
• Stab (stabilisateur) : à tes débuts, il est utile d’en avoir un avec le profil porteur, mais pas trop imposant pour garder de la maniabilité. Plus il grand, plus tu seras stable une fois en vol. Autour de 250 cm², c’est très bien pour commencer.
• Mât : il doit mesurer environ 75-80 cm, longueur parfaite pour apprendre tout en évitant les touchettes, fréquentes à l’apprentissage.

Ce set-up garantit un take off plus facile et une bonne portance, tout en conservant une marge appréciable pour évoluer peu à peu techniquement.

Rappel à propos de l’aile en wing foil : la voile est ton moteur, essentielle à une pratique confortable

On le répète souvent, l’aile wing foil gonflable (on l’appelle aussi la wing ou la voile) joue également un rôle tout aussi fondamental dans la pratique du wingfoil. Une aile trop grande ou trop petite impacte forcément ta capacité à voler correctement, quelle que soit ton foil. Assure-toi qu’elle corresponde à ton gabarit, à la force du vent, et surtout à ton niveau. Une aile gonflable adaptée au rider lui permet de générer suffisamment de vitesse pour décoller sans galérer, puis maintenir son vol… Et donc d’optimiser la portance de son foil.

Progresser avec méthode : l’application Picturide comme meilleure alliée

Choisir le bon matériel ne suffit pas, surtout pour une discipline aussi technique. C’est ainsi qu’un accompagnement personnalisé prend toute son importance. L’application Picturide, disponible gratuitement sur iOS et Android, vous permet de centraliser toutes vos sessions. C’est comme un carnet de bord digital où l’on y enregistre ses propres réglages, les conditions de navigation, ses impressions… Finalement cela aide à suivre son évolution au fil du temps.

En souscrivant à l’abonnement coaching, tu bénéficies de retours sur-mesure de la part de coachs pros tels que Tom Auber, Yann Rifflet, Titouan Galea en wingfoil, et Marion Mortefon en windfoil. Chaque analyse te permet d’optimiser tes réglages, de corriger ta posture, ou encore de choisir le bon foil pour les prochaines sessions.

Marion Mortefon, coach Picturide en windfoil

Un foil bien choisi, c’est 50 % du chemin vers la progression

Le foil n’est pas qu’un simple accessoire technique, c’est l’une des pièces maîtresses qui fait que ton expérience en wingfoil ou en windfoil soit réussie. Que tu sois encore au stade du « comment choisir un foil », ou en train de t’équiper avec du matos plus performant parce que tu évolues, une méthode rigoureuse est indispensable pour bien le faire. Et l’appli Picturide est un outil précieux pour t’aider à progresser à chaque session sur l’eau, que ce soit niveau matériel ou sur le plan technique en navigation.